Autres histoires liés à l'univers

Auteur DarkSkywalker

LA FOURCHETTE MORTELLE
Oh, fans, joueurs assidus de World of Warcraft et fins experts du lore si compliqué de ce même jeu, connaissez-vous l'histoire de la fourchette mortelle ? Si ce n'est pas le cas, c'est que vous ne connaissez finalement rien au lore de Warcraft. Eh oui, la fourchette mortelle est apparue dans les mains de nombreux personnages importants d'Azeroth. Je vais vous conter l'histoire de l'une d'elle. Suivez-moi donc !
Tout commence à Karazhan, un peu avant la Première Guerre, dans les cuisines, quand naît une fourchette appelée Wairs. Ce dernier avait un frère et une sœur : Taud et Yère. Taud était un couteau et Yère une cuillère. Ils étaient tous les trois nés du dieu le plus puissant d'Azeroth, j'ai nommé : le Golem d'argenterie. Ce dernier leur avait attribué leurs prénoms, un nom de famille - Ku, en l'occurrence (prononcez « kou ») - et les avait abandonnés sur une table de bois débordant de victuailles. La fratrie ne paniqua pas, au contraire, tous les trois étaient très heureux d'avoir l'honneur d'être utilisés pour dévorer ce magnifique festin. Sauf que, tout ne se passa pas comme prévu. Leur « utilisateur » n'était autre que le Gardien d'Azeroth, Medivh et c'était la première fois pour eux qu'ils étaient utilisés pour couper et déchiqueter un poulet ou contenir de la soupe. En effet, ils n'avaient connu que leur cuisine et aussi un peu le lave-vaisselle. En résumé, c'était trois couverts tout neufs qui allaient être utilisés pour la première fois. C'est comme lorsqu'une archère Elfe accomplit son premier tir, c'est excitant mais stressant. Ils avaient peur de se rater, oh qu'ils avaient la frousse ! Malheureusement pour eux, tout rata. Wairs, notre héros, se plaignait de la poigne que le Gardien exerçait sur lui, Taud disait que le poulet était trop dur pour lui et Yère déclara :
- Eh ben, il y va pas avec le dos de la cuillère celui-là !
Cette phrase fit que Medivh cria et exigea de son majordome, un certain Moroes, que l'on jette ces « couverts défectueux » comme il dit. Le serviteur emporta nos héros et Wairs ne put même pas jeter un dernier coup d'œil vers la cuisine où il était né. La dernière vision qu'il eut de Karazhan fut un Medivh s'énervant contre un golem d'argenterie à l'air confus, avant que Moroes ne les abandonne dans la forêt qui entoure la tour.
Lorsque les trois compères se réveillèrent, après une nuit dans la forêt de la Pénombre, ils étaient dans une caisse remplie de pommes. Là non plus, ils ne paniquèrent pas. Seul Taud ne semblait pas tranquille.
- Tout ça m'a coupé l'appétit, déclara-t-il.
Ils restèrent un moment dans la caisse mais, au bout d'un instant, cette dernière se mit à bouger. Ils étaient transportés !!! Wairs, sentit alors un instinct d'aventurier monter en lui. Il voulait s'échapper. Il planta alors ses pointes dans une pomme et... ben rien du tout. Une simple fourchette n'est pas capable de soulever une pomme à la seule force de sa « jambe ». Non seulement il avait maintenant la tête plantée dans une pomme, mais en plus cette dernière était pourrie. Yère se mit alors à pleurer, et Taud déclara :
- J'en ai assez !
Et il planta sa lame dans une paroi de cageot et réussi à y percer un trou. Yère poussa alors un cri de joie et passa par le trou. Taud la suivit, mais avant de sauter, il dit à Wairs :
- On t'attend dehors !
Hop ! il disparut à son tour. Sauf que là : problème. Wairs était coincé dans sa pomme et même s'il avait pu bouger, il n'aurait pas pu passer par le petit trou. Il ne put donc que désespérer de la perte de sa famille et se mit à pleurer à chaude larmes. Mauvaise idée. Du jus de pomme entra dans sa bouche et il se mit à tousser très fort. Alors, sa tristesse laissa place à de la colère. N'avait-il pas le droit de pleurer en paix ? Mais cette infortune causa sa fortune. Le couvercle de la caisse s'ouvrit et une main le saisit avant de le jeter à terre. La pomme amortit sa chute et se cassa au contact du sol. Notre chère fourchette eut alors le temps de voir un homme en armure bleue et grise s'éloigner. Il regarda en arrière et ne vit ni son frère ni sa sœur. Il se dit alors que tout était perdu et que plus jamais il ne reverrait sa famille. Il fut alors attrapé par des petites mains plutôt douces. Des mains d'enfant. Le jeune garçon s'écria alors :
- Père ! Père ! J'ai trouvé un petit objet en métal !
- Oui, oui, c'est bien Varian. Continue de jouer veux-tu ? Papa discute avec des gens importants...
L'enfant nommé Varian commença alors à jouer avec Wairs qui, au bout d'un moment, n'en put plus. Il avait envie de vomir et il pria intérieurement pour que le père vienne le confisquer à son fils qui commençait alors à planter les piques de sa tête dans le sol. Ça faisait un mal de chien ! Heureusement pour Wairs, le père en eut assez des bruits que faisait son fils et lui prit la fourchette des mains. Le petit garçon se mit alors à sangloter.
- Enfin, Varian ! Ce n'est pas digne d'un prince de faire des caprices comme ça ! dit le père avec sévérité.
Un prince ? Wairs ne comprenait pas mais il n'en avait que faire, il était libre ! L'homme l'emporta alors et le confia à un autre homme en armure bleue et grise avant de demander qu'on jette cet objet qui n'avait rien à faire dans la salle du trône. Salle du trône ? Wairs ne comprenait pas mais il n'en avait rien à faire, il allait à nouveau être jeté ! Le soldat se mit alors à marcher et notre héros prit alors son courage à deux mains.
- Monsieur ! Monsieur ! Pitié ne me jetez pas ! cria-t-il avec désespoir.
Quelle ne fut la surprise de l'homme en armure lorsqu'il entendit la fourchette parler ! Il tenta tant bien que mal de balbutier quelque chose mais le seul son qui sortit de sa bouche fut un gargouillement étrange. Wairs était content de l'effet qu'il avait produit sur l'homme. Comme quoi, les fourchettes ont aussi leur mot à dire. Le monsieur en armure mena notre héros dans une auberge et déclara en chuchotant (il ne voulait sûrement pas qu'on le prenne en train de parler à une fourchette...) :
- J'habite ici, dans cette auberge. Si tu veux, je t'emmène dans ma chambre...
- D'accord ! s'écria Wairs, plus qu'heureux.
Une fois posé sur une table, dans la chambre, Wairs put regarder l'homme de face. Il vit alors que l'inconnu avait l'allure d'un soldat : armure grise, casque maintenant retiré mais posé à quelques centimètres, cape bleue et surtout, chose qu'il n'avait pas remarqué, un lion jaune dessiné sur son torse. Évidemment, notre fourchette ne savait de cet emblème pourtant si connu dans Azeroth. Mais il s'en fichait ! Il avait enfin été accepté par quelqu'un !
Par la suite, le soldat l'adopta et le garda auprès de lui pendant quelques mois. Il n'y eut presque aucun inconvénient, sauf peut-être lors de la Première Guerre, lorsque les Orcs débarquèrent sur Azeroth par la porte des ténèbres. En effet, le soldat avait été envoyé au combat et il avait malencontreusement utilisé Wairs comme arme pour tuer un gros Orc musclé. Heureusement, Wairs ne fut pas blessé, juste étourdi, mais plutôt heureux d'avoir servi à défendre son ami. Depuis ce jour, le gentil soldat nomma Wairs : Fourchette Mortelle.
Mais après plusieurs années auprès du soldat, Wairs commença à s'ennuyer. Le Cataclysme était terminé et Aile de Mort six pieds sous terre. La Pandarie venait d'être découverte et le procès du chef de guerre Garrosh Hurlenfer se tiendrait dans deux jours. Notre fourchette décida d'y assister coûte que coûte (couteau que couteau !). Il laissa alors un mot gravé dans la table à manger du soldat maintenant à la retraite. Il ne prit pas la peine de préparer des bagages et il sauta par la fenêtre pour atterrir dans la rue. Après ces longues années passées dans cette auberge, Wairs avait compris qu'il se trouvait à Hurlevent et il savait même s'y repérer depuis que son ami lui avait montré les moindres recoins de la ville lors de patrouilles. Il rampa donc jusqu'aux docks pour aller direction la Pandarie ! Il grimpa tant bien que mal sur un bateau qui semblait à l'abandon. Heureusement, ce n'était pas le cas. Il y avait bien un équipage. Un mystérieux équipage. Ils avaient l'air de faire une petite fête et buvaient à longues gorgées des potions qui semblaient douteuses. Wairs était petit mais pas stupide. Il savait que s'il ne demandait pas à ces gens de l'emmener en Pandarie, il n'y serait jamais. Il essaya donc de trouver le chef parmi toutes ces espèces différentes qui désormais faisaient un karaoké. Il trouva très vite. Le chef était de loin la plus charismatique des personnes présentes sur le pont. C'étaient un Troll torse nu avec plein de tatouages violet qui lui recouvraient le corps. Il portait la barbe et ses défenses étaient très proéminentes. Il se révéla par la suite que le chef s'appelait Kazakus et qu'il voyageait direction Gadgetzan, une petite ville portuaire sans grande importance. Il disait que l'avenir de cette ville était très prometteur et qu'il fallait qu'il y soit avant qu'elle se développe. Il appelait son équipage « la Kabale » et semblait bien plus puissant qu'il ne voulait le faire croire. Wairs cru même durant un moment qu'il s'agissait d'un dragon ! Fort heureusement, il accepta de mener notre héros en Pandarie. Il disait qu'il y avait là-bas de la vermine appelée « le Lotus de Jade » qui pourrait être dangereuse pour son avenir à Gadgetzan. Après un jour et demi de voyage, Notre fourchette mortelle était en Pandarie. Elle se mit sur le bord d'un chemin et attendit qu'un Pandaren au grand cœur l'emmène au temple du Tigre Blanc où se passerait le procès. Après deux heures de marche, emmené par un passant pressé de voir le procès, ils arrivèrent enfin. Wairs était si content de retourner à l'aventure ! Il allait voir plein de personnalités d'Azeroth ! Le procès commença dans une atmosphère tendu. Les dirigeants de la Horde et de l'Alliance étaient au premier rang. Wairs voulait les voir de plus près et se faufila vers eux. Il vit alors tous ces personnages de face et il comprit qu'ils n'étaient pas là pour rigoler. Hurlenfer était enchaîné et tout l'auditoire l'observait avec une sorte de respect mêlé de dégout. La petite fourchette observa alors tous les chefs un par un. Elle regarda alors Baine Sabot-de-Sang, le regard déterminé et sévère, observa en détail l'expression de Vol'jin, tressaillit devant la grandeur qu'inspirait le Prophète Velen et laissa échapper une exclamation en découvrant la beauté de Tyrande Murmevent. Wairs crut un instant qu'ils le remarqueraient mais il n'en fut rien. En même temps, qui ferait attention à une petite fourchette lors de ce moment fatidique ? Personne, bien sûr. Il eut alors une idée aussi folle que salivante : il voulait partir avec un de ces chefs ! Il ne mit pas beaucoup de temps à choisir. Thrall lui inspirait un peu de peur, Varian, il ne savait pas pourquoi, lui semblait avoir des mains trop familières, comme s'il s'était déjà retrouvé dedans, Sylvanas, elle, lui donnait les frissons et, enfin, Gelbin était trop petit pour qu'il ne l'aperçoive. Il alla donc se cacher dans la ceinture de celle qu'il avait choisie : Tyrande. Ce ne fut pas une mince affaire. Il crut même qu'elle allait le voir et le donner à manger à son fidèle Sabre-de-givre, Ash'alah. Une fois en sécurité, pendant le reste du procès, même lorsque Garrosh se fut évader avec l'aide du dragon Kairozdormu, il ne fit qu'admirer les traits de la dirigeante Elfe. Et lorsque cette dernière quitta la Pandarie pour retourner à Darnassus, il faillit crier de joie. Il avait réussi ! Il était sur le chemin de la capitale des Elfes de la nuit. Malheureusement, tout ne se passa pas comme prévu. En effet, au bout d'un moment, il s'endormit et tomba tout seul de la ceinture de la cheffe Elfe.
Lorsqu'il s'éveilla, Wairs était tout déboussolé et regrettait amèrement d'avoir voulu partir à l'aventure. De plus, il avait la nausée. Ah ! Un bon passage dans la machine à laver, qu'il en rêvait ! Mais notre héros ne savait pas que c'est à ce moment-là que sa carrière de fourchette mortelle débutait vraiment. La suite de cette histoire est très floue et tout ce que je vais vous conter maintenant ne sera que légende et superstition. Voici une théorie sur la suite de l'histoire de la fourchette mortelle que racontent les mamans Murlocs à leurs enfants au moment du coucher : Mrglmrglmrglmrgl,mrglmrlgmorglmrgl,marglmorgmirlgmrgmrrgl...
Non, je plaisante, voici la version traduite : A la suite de sa chute, la petite fourchette se rendit compte qu'elle n'était pas à Darnassus, évidemment. Wairs était...
...à Gadgetzan !
Il le savait, il l'avait lu sur un panneau en bois et espérait bien retrouver l'équipage qui l'avait aimablement mené en Pandarie. La légende raconte alors que Wairs, durant vingt ans, gagna sa vie en remportant des combats dans l'arène de la ville, ce qui renforça sa réputation de fourchette mortelle. En vingt ans, la ville avait beaucoup évoluée et était devenue une capitale du crime, comme l'avait prédit un jour un Troll au tatouages violets lors d'un voyage en bateau. Wairs espérait, après toutes ces années, revoir ce maître des potions. Et un beau jour, alors qu'il tailladait méchamment son adversaire au visage, il vit, dans la foule qui pariait sur l'issue du combat, un homme au tatouages violets avec une capuche sur la tête. Il perdit alors son premier combat depuis toujours pour suivre cet homme dans les ruelles de Gadgetzan. Il finit par arriver dans une auberge où l'homme au capuchon commanda un verre et entreprit de jouer à Hearthstone, un jeu très populaire d'Azeroth, avec un autre client qui voudrait bien jouer avec lui. Wairs se proposa immédiatement et découvrit avec déception que, sous la capuche, il ne se cachait qu'un simple Gobelin. Lors de la partie, notre héros se fit écraser par son adversaire qui jouait un deck particulièrement agressif composé de Murlocs (n'oubliez pas que la légende vient d'un clan Murloc) et finit par capituler ce qui fit exploser le portrait de son pauvre Anduin qu'il avait choisi car son costume lui rappelait celui de son ami de Hurlevent. Il arrivait encore, après tout ce temps, que Wairs regrette son départ de la capitale humain et de l'auberge du gentil soldat qui l'avait recueilli.
- Ca te dit du pognon facile ? dit le Gobelin, ce qui tira la fourchette de sa nostalgie.
- Euh, oui pourquoi pas... dit Wairs, un peu étonné.
- Alors il te suffit de vendre des potions et de ne pas te faire prendre par le Lotus de Jade et les Dessoudeurs, ces saletés.
- D'accord, mais qui êtes vous enfin ?
- Nous sommes...
- Crache le morceau ! Dit Wairs. Il en avait marre du suspens !
- La Kabale.
Un sourire s'étala sur le visage de Wairs et il vit enfin son destin. La fourchette mortelle sera un agent à la solde de la Kabale, l'organisation de ses anciens compagnons de voyage, et vendra plein de potions. Avant de partir de l'auberge avec le Gobelin, Wairs fit le deuil de tous ceux qu'il avait perdus : le soldat de Hurlevent, son frère, sa soeur, Tyrande et, surtout, le Golem d'argenterie de Karazhan, le Dieu tout puissant des couverts.
Lorsqu'il passa la porte, sa nouvelle vie commença et il se promit de gagner une partie de Hearthstone contre ce Gobelin et de boire un verre avec Kazakus.
Voilà comment se termine l'histoire de Wairs, une fourchette qui vécut encore de longues années et mourut sans savoir qu'il était passé entre les mains du grand Varian Wrynn. Quelle tristesse.


FIN

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